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Publié par NOVIAL INSTITUTE SAS - Groupe NOVIAL - NOVIAL CONSULTING

La réflexion stratégique ne va pas de soi. Elle se distingue de l’approche tactique et opérationnelle de par notamment ses outils méthodologiques. Encore faut-il les connaître, savoir les utiliser mais aussi comprendre que nous n’avons pas les mêmes lunettes pour les voir et les aborder, les prendre en considération et les exploiter pour un meilleur résultat.

Par François CHARLES

Conseil, coach, formateur en politique générale, stratégie et management, affaires industrielles, publiques et européennes, ancien officier de l’armement.

Je commence souvent une approche stratégique par connaitre qui est autour de la table, s’il existe un « trou dans la raquette » et pourquoi faire venir un consultant. S’il peut animer et apporter de la méthode, voire une certaine facilitation, il apporte parfois le complément temporaire d’attitude et de comportement qu’il convient parfois de combler pour une bonne approche globale. J’ai d’ailleurs découvert le métier de coach quand mes clients me disaient que je leur avais fait gagner du temps en leur posant les bonnes questions avant de chercher les réponses.

Si le SWOT (forces faiblesses, opportunités, menaces) est le plus souvent utilisé, d’autres outils méthodologiques souvent plutôt méconnus en France sont d’autant plus importants comme GROW (but, réalités, options, action), SMART (spécificité, mesurable, accessible, réalisable, déterminé dans le temps) et OPARCQ (quoi, pourquoi…) qui traite à la fois de questions stratégiques (Quoi, Pourquoi, quand) et opérationnelles (qui, comment etc..). D’autres outils opérationnels ne manquant pas comme l’analyse fonctionnelle, 5S, 5M etc..

Mais nous ne sommes pas des machines et avons toutes et tous des préférences de fonctionnement et des zones d’ombre. Disposer de ces outils pose aussi parfois certaines questions. Quand certains pensent par exemple spontanément « pourquoi » et remontent l’histoire, d’autres pensent spontanément et directement « comment » et oublient les éléments amonts. Pour certains la démarche est naturelle, pour d’autres il s’agit d’un apprentissage.

Marcher sur ses deux pieds consiste souvent à comprendre ses forces, aller au-delà de ses certitudes soit à développer sa zone d’ombre ou trouver son binôme complémentaire permettant de penser et agir autrement, en maitrisant les risques en connaissance de cause. Reste à savoir ensuite qui a raison face à certains événements ou certaines situations. A contrario, ne fonctionner que par soi-même peut-être également risqué sans utiliser certains outils structurant. Les écoles d’ingénieurs devraient aussi davantage fonctionner avec les écoles de management, les universités et les laboratoires avec les entreprises comme il s’agit de le faire dans les pôles de compétitivité.

Certains considèrent que les sciences sociales sont simplement une opposition aux sciences de l’ingénieur. Ils oublient de considérer les différences fondamentales utilisant certains savoirs mais surtout les savoir être et les savoir faire, entre autres attitudes, comportements humains qui peuvent aussi apprendre du monde animal et végétal.

Là aussi les outils ne manquent pas entre par exemple le MBTI, l’Ennéagramme, PCM, TMS, l’analyse transactionnelle etc… assez complémentaires que l’on peut rassembler dans une matrice transactionnelle. Il s’agit souvent de vous mettre dans certaines cases mais pour mieux valoriser certaines capacités, comme un percussionniste au sein d’un orchestre ou un rêveur et créatif au sein d’une équipe, en évitant souvent bien des malentendus.

Les grands chefs de guerre font souvent la différence car ils ont su appliquer une approche humaine, certes en meneur de troupe mais surtout en comprenant qui ils sont et surtout qui est l’adversaire et comment le surprendre au-delà d’appliquer une méthodologie apprise à l’école militaire. Les grands dirigeants en font de même face aux concurrents, comme aussi le pilote d’avion qui sait se détacher de ses instruments quand il a sentiment qu’ils ne fonctionnent plus.

 

Réflexion stratégique, profils de personnalités, sciences humaines et sociales
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