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Un jour, un Français, un Allemand et un Anglais décidèrent de
réaliser un projet commun. Le Français avait pour lui son goût
pour l’esthétique et pour les choses bien faites, l’Anglais sa
politesse et ses bonnes manières, l’Allemand son efficacité.
Chacun avait pardonné à l’autre ses comportements passés et
tous étaient prêts à conquérir le monde. Le projet était simple
en apparence : construire une maison où tous trois pourraient
habiter et prospérer. Ils la bâtiraient au Luxembourg où ils se
donnèrent rendez-vous.

tiré des Fabliaux du Management - françois CHARLES

Le jour venu, les trois compères se mirent en route, chacun
de son côté.

Passant à côté d’une ferme, le Français entendit le chant
d’un coq :
— Cocorico ! Cocorico ! Rejoins vite tes amis qui sont déjà
passés me voir !
— Voilà qui me réconforte, à l’aube d’un travail il est vrai
certainement difficile, se dit notre homme.
Et de reprendre sa route, puis d’arriver au lieu fixé, où il
retrouve ses partenaires.

Chacun n’eut de plus grande joie que de constater que les
autres étaient bien à l’heure au rendez-vous et en bonne santé.
Coutumier du fait, l’Anglais engage une conversation de
courtoisie avant de passer aux affaires plus techniques :
— Chers amis, nous avons toutes raisons de penser que cette
journée sera bénéfique. J’ai croisé un coq sur mon chemin dont
le chant me mit de bonne humeur.
— Nous également, répondirent en choeur l’Allemand et le
Français. Buvons à ce signe de la providence.

Et tous de lever leur verre.
— Kikiriki ! lança l’Allemand.
— Coquedou lededou ! chanta l’Anglais.
— Cocorico ! entonna le Français.
Il y eut un froid. Nos trois compères se regardèrent.
— Comment pourrais-je vous faire confiance quand vous vous
moquez de mon emblème national ? fit remarquer le Français
— Est-ce encore une ruse de mon cousin ? s’écria l’Allemand.
— Ces continentaux et leurs différences ! gloussa l’Anglais.
Tous trois repartirent jurant qu’on ne les y prendrait plus –
sachant cependant que ce n’était que partie remise.

Enseignement
Chaque être humain pense, écrit, parle, éprouve des émotions
de façon spécifique. Homme et femme sont en outre différents
dans leurs comportements. Le négliger est souvent source
d’incompréhension dans la vie quotidienne, et plus encore dans
les relations internationales. Mieux vaut, autant que possible,
se mettre à la portée de son interlocuteur en évitant toute
conclusion hâtive.

Le coq européen a chanté la même chanson. Il n’a pas été
pas entendu de la même façon. Ces différences de perception
se retrouvent dans les expressions imagées idiomatiques. Là où
un Français dit, par exemple, il pleut « des cordes », l’Anglais
dit qu’il pleut « des chats et des chiens ». La vieille Europe
fonctionne comme cela. Si elle apparaît souvent divisée, elle
sort des crises à chaque fois renforcée, traçant peu à peu son
chemin, de manière irréversible.

Langue, personnalité et coutumes vont souvent de paire. Si
on analyse le miroir de la langue, l’apprentissage de l’allemand
comme du français paraît difficile au début, alors que l’anglais
semble facile. Un renversement de tendance s’effectue pourtant
à un certain stade de l’apprentissage et l’on découvre que la
langue anglaise est plus compliquée qu’il n’y paraît. Il en est
de même pour la personnalité : le Britannique n’est chaleureux
qu’en apparence, alors que l’Allemand, a priori plus froid, vous
ouvrira son coeur une fois conquis. Et que dire des asiatiques,
sachant qu’il y en a autant de types différents que de pays en
Asie !

Sans traverser les frontières, cette situation se retrouve
simplement dans vos réunions quotidiennes entre les différents
métiers de l’entreprise.

tiré des Fabliaux du Management - Ed CHIRON - françois CHARLES

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